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Capitale
la capitale politique est Tel-Aviv. Nombre d’habitants: 348.100 (1998). Note: le siège du Parlement israélien, la Knesset, est à Jérusalem.
Géographie
Israël se trouve dans la partie orientale de la Mer Méditerranée. Elle partage ses frontières avec le Liban et la Syrie au nord, la Jordanie à l'est et l'Egypte au sud. La région sous contrôle de l'Autorité palestinienne se trouve principalement sur les rives occidentales du Jourdain ; une partie de la bande de Gaza, dans le sud du pays, est également administrée par les Palestiniens. Le pays s'étend vers le sud, à travers le désert du Néguev jusqu'à Eilat, un port situé sur la mer Rouge. Les plaines fertiles de Sharon longent la côte, alors qu'au coeur du pays se trouve, en parallèle, une chaîne de collines et de hautes terres avec des vallées fertiles à l'ouest et d'un désert aride à l'est. La grande vallée du Rift commence au-delà des sources du Jourdain et continue au sud jusqu'à la mer Morte (l'endroit le plus bas de la planète), puis jusqu'à la mer Rouge et l'Afrique orientale.
Gouvernement
Histoire: la région appelée "Terre de Cana", située entre le fleuve Jourdain et la Mer Méditerranée, fut une des plus anciennes à établir une civilisation agricole au Moyen-Orient. Vers 1200 avant JC, les exilés d’Egypte s’installèrent là-bas. En 1000 avant JC, le royaume fut établit, appelé Eretz Israël avec Jérusalem comme capitale. Ce royaume s’étendit, quand il fut gouverné par les rois Saul et David. Après le règne de Salomon, le royaume d’Israël se divisa en deux: Israël et Judée. Israël fut envahi par les assyriens en 722 avant JC, et Judée par les Babyloniens en 586 avant JC. Au 4ème siècle avant JC, Alexandre le Magnifique s’empara de la région. Les juifs furent vaincus en se rebellant contre les romains en 66 après JC et, en 70 après JC, les romains détruisirent le temple de Jérusalem. Un grand nombre de juifs furent exilés de Judée et ce fut le début de la dispersion du peuple juif. En 636, la Palestine fut sous l’autorité de l’Islam, en provenance de l’Arabie. Une partie de la Palestine, en 1099, fut soumise par les croisés européens qui établirent le règne latin de Jérusalem, mais peu de temps. En 1258, la région fut conquise par les mongoles, mais ces derniers furent vaincus dans la bataille de Ain Jalyut, près de Nazareth. La Palestine fit alors partie de l’empire mamelouk et plus tard de l’empire ottoman.
En 1896 le journaliste viennois Théodore Herzl publia un livre intitulé ‘L’Etat Juif’ dans lequel il imagina la création d’une nation-état juive qui stopperait toutes les persécutions dont les juifs ont souffert en Europe, depuis les pogromes russes jusqu’à ‘l’affaire Dreyfus’ en France. L’état juif devait s’établir en Palestine. Les ‘sionistes’, les suiveurs de Herzl, ne prirent pas en compte qu’il y avait déjà un demi million d’arabes, avec des traditions et des racines millénaires, qui vivaient là-bas. Pendant la Première Guerre Mondiale, l’Angleterre et la France se répartirent le butin de l’empire ottoman au Moyen-Orient. En 1917, la Grande-Bretagne déclara son soutien pour l’installation d’un foyer national juif en Palestine, ‘en garantissant en même temps les droits civils et religieux des habitants non juifs de Palestine’ (c’est à dire 90% de la population à cette époque). La persécution antisémite de l'Allemagne nazie augmenta l’immigration au dessus des quotas légaux permis. Les britanniques s’alarmèrent car ils virent leur hégémonie menacée en Palestine. En 1939, Londres déclara que son objectif n’était pas d’établir un état juif, mais un état palestinien indépendant ‘avec les deux peuples partageant le gouvernement’. Des navires chargés de fugitifs qui fuyaient l’Europe conquise par Hitler furent refusés des ports de Palestine. Les sionistes organisèrent des actes de sabotage et de terrorisme pour obtenir, par la force, que l’empire britannique tienne ses promesses. En même temps, par le biais de collectes entre juifs du monde entier, des banquiers et des masses faméliques, les sionistes achetèrent des terres arabes à leurs propriétaires. Devant l’intensification des combats anti-britanniques, Londres soumit le problème palestinien aux Nations Unies, en février 1947. Un Comité spécial recommanda la partition du territoire en deux états indépendants, un arabe et un juif. Jérusalem devait rester sous l’autorité internationale. La proclamation de l’état d’Israël fut suivie par la déclaration de guerre des pays arabes. La guerre se termina par un armistice signé en janvier 1949, et une des conséquences fut qu’Israël augmenta de 40% le territoire qui lui correspondait selon le plan de partage. En 1967 Israël réalisa une campagne fulminante dans la ‘Guerre des Six Jours’ avec des armes nord-américaines. Pendant cette guerre Israël occupa toute la Palestine, les plateaux syriens du Golan et le Sinaï égyptien. Ensuite, un autre cessez-le-feu supervisé par l’ONU prit effet. Le 6 octobre 1973, l’Egypte et la Syrie envahirent Israël pendant la célébration du Yom Kippur (Jour de pardon). En 1974 (24 octobre) le feu cessa et le 18 janvier un accord d’expulsion fut signé. Les forces israéliennes abandonnèrent le côté occidental du Canal de Suez. Ensuite elles quittèrent par étapes la péninsule du Sinaï, et ce, définitivement en 1982. Le gouvernement de la première Ministre Golda Meir chuta après la guerre du Yom Kippur et une nouvelle coalition prit le pouvoir. Après une période de difficultés nationales et internationales, les troupes israéliennes organisèrent des attaques successives sur les bases palestiniennes au Sud du Liban et soutinrent les forces de la milice chrétienne pendant la guerre civile libanaise de 1975-1976. En 1977, une coalition conservatrice dirigée par le Premier Ministre Menachen Begin, arriva au pouvoir. Jimmy Carter organisa une conférence qui se déroula en 1979; l’Egypte et Israël signèrent un traité de paix qui mit fin à trente ans de guerre, établissant des relations diplomatiques entre les deux pays: se sont les accords de Camp David. En décembre 1987, les résidents palestiniens de Gaza et du rivage occidental lancèrent une série de démonstrations violentes contre les autorités israéliennes. Cela provoqua une rébellion qui continua jusqu’en 1991 et fit des centaines de morts. De plus cela provoqua une crise dans le contrôle des territoires occupés. Les tensions s’accentuèrent avec l’immigration de milliers de juifs soviétiques en Israël depuis 1989. Les élections de 1988 ne définirent pas l’égalité de points entre Likoud et Travailliste, mais augmenta le pouvoir des minorités religieuses de droite. Après des mois de gestions diplomatiques organisées par les Etats-Unis en décembre 1991, des conversations directes entre Israël et une délégation conjointe de représentants jordaniens-palestiniens furent initiées. Aux élections du 23 juin 1992 le parti travailliste de Yitzhak Rabin vainquit le Likud de Shamir. Dans des conversations secrètes réalisées à Oslo en 1993, Israël et l’OLP arrivèrent à un accord d’autonomie de la Palestine dans la bande de Gaza et la ville cisjordanienne de Jéricho. Yasser Arafat retourna au pays après 27 ans d’exil, pour prêter serment aux membres du Conseil de l’Autorité Nationale Palestinienne. A la fin de l’année 1995, un juif extrémiste assassina le Premier Ministre Rabin, car il n’était pas d’accord avec les négociations entre Israël et l’OLP. Yitzhak Rabin, Premier Ministre du Gouvernement fut assassiné après avoir prononcé un discours pour la paix à Tel-Aviv. Shimon Peres, Ministre des Affaires Etrangères et participant aux accords de paix avec les voisins arabes, prit automatiquement le poste de Premier Ministre. Le 20 janvier 1996, Yasser Arafat, leader de l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP), remporta la présidence de l’Autorité Palestinienne. Le 24 avril, le Conseil National Palestinien, dirigé par le Président Yasser Arafat et réuni dans la ville de Gaza se décida à révoquer, dans la constitution, l’appel pour la destruction de l’état d’Israël et l’emploi de la guerre de guérillas pour arriver à cette fin. Shimon Peres qui occupa le poste de Rabin fut vaincu aux élections générales de mai par un homme de droite, Benyamin Netanyahu. Le retour au pouvoir des conservateurs freina les négociations avec la Palestine et accentua les tensions, en mettant ainsi le pays au bord d’une nouvelle guerre. Le gouvernement israélien autorisa l’ouverture d’un tunnel sous la mosquée de Al-Asqa, troisième lieu sacré de l’islam, en violant ainsi le statut quo maintenu depuis la signature des accords de paix et provocant la réaction palestinienne. Plusieurs soldats israéliens et des douzaines de palestiniens moururent pendant les émeutes. Ehud Barak, un général retraité, remplaça Peres dans la conduite du parti travailliste et devint le leader de l’opposition. Peres s’était montré partisan d’un accord avec le Likoud pour former un gouvernement d’unité qui aurait permis de relancer le processus de paix, détenu totalement dans les premiers mois de 1997. En mai 1999, l’électorat donna la victoire aux travaillistes. Barak obtint un avantage de 10%, la plus grosse victoire dans les élections récentes. Le principal problème d'Israël est la fracture de la société civile et les différences qui séparent les laïques des extrémistes religieux. En octobre 2000, une nouvelle vague de violence éclata entre israéliens et palestiniens. Les palestiniens protestèrent au sujet des visites du leader de la droite israélienne Ariel Sharon sur l’esplanade des Mosquées, visite qu’ils interprétèrent comme une provocation. Les affrontements de ces derniers mois sont considérés comme les plus violents des dernières années. Ces mois de violence menèrent le Premier Ministre Ehud Barak à démissionner de son poste à la fin du mois de décembre 2000. Cette décision surprise entraîna des élections pour nommer de nouveau un Premier Ministre en février 2001. La décision du Premier Ministre supprima les pressions de la Knesset (parlement unicaméral) pour organiser des élections générales anticipées. En accord avec la législation israélienne, seuls les actuels intégrants de la Knesset peuvent participer en tant que candidats, ce qui ferme la porte à la candidature de l’ex Premier Ministre Benjamin Netanyahu, qui est apparu comme le favori dans les récents sondages de l’opinion. Dans tous les cas, selon les sondages, le favori est Ariel Sharon, candidat du Likoud qui a un avantage considérable sur Barak, malgré le fait qu’il soit à l’origine de la vague de violence que le pays connaît actuellement.
Gouvernement: Israël a un système parlementaire de gouvernement constitué par une Chambre de 120 membres, la Knesset. Les membres de la Knesset sont élus tous les quatre ans au suffrage universel direct. La Knesset exerce le pouvoir Législatif et élit le Président. Le Pouvoir Exécutif est représenté par un Conseil qui est dirigé par le Premier Ministre lui-même leader du parti majoritaire de la Knesset.
République. L’état d’Israël fut fondé en 1948. Chef d’Etat: le Président Moshé Katsav (depuis l’an 2000). Chef du Gouvernement: Le Premier Ministre Ariel Sharon (depuis 2001).
Langues
Langues
L'hébreu est la langue officielle. L'arabe est parlé par 15 % de la population. On parle également l'anglais. D'autres langues comme le russe, le roumain, le français, l'espagnol, l'allemand, le yiddish, le polonais et le hongrois sont assez répandues.
Religions
juifs (79%), musulmans (14%). Autres minorités: druzes (3%), chrétiens (2%). Note: dans ces chiffres la population arabe de Gaza et Cisjordanie n’est pas comprise.
Heure locale
Heure de Paris + 1 (Paris + 2 de mars à septembre).
Électricité
220 Volts CA, 50Hz. Les prises de courant ont trois fiches (on peut acheter des adaptateurs en Israël).